
Installation urbaine monumentale, les Paraboles ont été envisagées dès leur conception comme un support scénographique pouvant accueillir des créations multimédia successives d’artistes différents. Ce fut d'abord "Paraboles 1.0" en 2007, à l'occasion de la Nuit Blanche à Paris, autour d'une création visuelle et musicale de Julien Taride et de la soprano Anne Rodier. "Paraboles 2.0" a ensuite vu le jour dans le cadre du Night Festival de Singapour en juillet 2010, où le vidéaste Victric Thng a réalisé une pièce originale, conçue en étroite collaboration avec l’équipe artistique française. D’autres créations d’artistes sont ainsi en projet, en vue d’une fusion artistique in situ, en fonction des contextes de jeu. Chaque représentation de Paraboles 2 peut ainsi potentiellement devenir une création à part entière, sur le principe de versions 3.0, 4.0, etc.
Paraboles 1.0 : Pièce pour soprano et dispositif vidéo
Première création originale écrite spécifiquement pour les Paraboles, cette pièce pour soprano et dispositif vidéo est présentée en 2007 en avant-première au Festival d’Aurillac, avant les premières représentations à l’occasion de la Nuit Blanche à Paris.
OZNAN MALTA FESTIVAL ● FESTVAL DE LAS ARTES DE CASTILLA Y LEON DE SALAMANCA ● NUIT BLANCHE A PARIS ● FESTIVAL INTERNATIONAL ECLAT D’AURILLAC ● EXTRASCHICHT, NIGHT OF INDUSTRY & CULTURE DORTMUND ● AUGSBURG GASKESSELTREIBEN FESTIVAL ● GRAZ STRADA FESTIVAL ● LA NOVELA, FESTIVAL ART & SCIENCE TOULOUSE
Paraboles 2.0 : 27mn avant le Big Bang

Création Vidéo : Victric Thng (Singapour)
Entre jeux graphiques, hypnose et kaléidoscopes, les Paraboles se voient transformées tour à tour en microscopes révélant le monde in utero, ou en télescopes scrutant les confins des galaxies, toujours en état d’alerte, de recherche... Psychédéliques, colorées, parfois malicieuses, parfois inquiétantes, ses visions de l’Univers en pleine composition évoquent une Conscience abstraite en plein débordement créateur, qui s’emballe et emporte à la fois les acteurs de la pièce et le public dans un tourbillon sans retour possible.
Performance Chorégraphique (Cécilia Ribault)
L’incarnation humaine de la pièce, Cécilia Ribault est à la fois danseuse, chanteuse et comédienne. Performeuse tout terrain, elle est d’abord une femme anonyme, une figure quotidienne happée dans une machinerie fantastique.
Confrontée, élue, dirigée, manipulée, elle oscille entre affirmation de soi et perdition, entre la jouissance ludique d’une gamine exaltée par la gigantesque fête foraine qui l’entoure, et la femme fatale qui se débat pour garder le contrôle face à ce tourbillon cosmique qui menace de l’absorber.
Victime ou investigatrice, elle finira par sa propre rotation effrénée de femme-particule à accélérer la matière jusqu’au Big Bang. Element déclencheur ou corps étranger, elle est une main tendue vers le public, celle par qui se posent les questions, et peut-être, s’esquissent des réponses...
Partition Musicale (Angélique Cormier & le Tours Soundpainting Orchestra)
Dans Paraboles 2.0, le soundpainting est utilisé comme matière première musicale, composée en direct en fonction des images projetées sur les paraboles, sur le principe du ciné-concert.
Des nappes mystérieuses et abstraites courent de l’un des six canaux de son à l’autre, des particules de notes en apesanteur s’éloignent et se rapprochent, fusionnant parfois en une mélodie d’abord esquissée, puis éclatée, avant de se retrouver dans une harmonie précise. Fluctuante mais jamais floue, la partition musicale se compose et se décompose, monte chaque fois en intensité, en accord ou en conflit avec le compte à rebours du Big Bang approchant...
Entre phrases mélodiques écrites et improvisation totale, la partition s’écrit dans et pour le lieu investi, toujours mouvante, mais aussi toujours cadrée dans une temporalité et un rythme déterminé.
Création 2010 en collaboration avec le Museum of Singapore Night Festival.