{Presse} Revue de Presse ON AIR

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Actualités "Répertoire" - Vendredi, 16 Juin 2017

Événement inventé et organisé par la Compagnie Off à l'invitation de Zéphyr ENR
















Depuis 1986, la Compagnie Off joue à créer l’événement dans le lieu et pose les cadres hors-cadres de ses visions hors du temps.
Voici les créations qui ont parcouru les années et les routes...
Actualités "Répertoire" - Vendredi, 16 Juin 2017
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Un Troupeau de Gros lâché dans les rues de Goyang (Corée) à l'occasion du Lake Arts festival...
Les gros (n, m) : 12 personnages de BD, à mi-chemin entre l’orange et le potiron, le sumo et le bibendum Michelin, “LES GROS”, incarnés par 12 comédiens “à risque”, déambulent dans les rues, un sourire béat aux lèvres. Tour à tour espiègles et voluptueux, ils sont les messagers de l’amour, tout en eux dégage rondeur, fête et jovialité. Ils investissent la ville, ils raniment une fontaine, sautillent sur le toit d’un immeuble ou glissent au fil du courant. Au bout de leur course, tels des jouets s’évanouissant pour regagner les sphères de l’imaginaire, ils expulsent jusqu’à la prochaine fois, l’air de leurs corps et s’éteignent dans un dernier sifflement...
Un cortège s'élance à la découverte des quatre éléments : l'eau, l'air, la terre, le feu. Personnifié par quatre cavaliers et leurs montures, chaque élément surgit d'un lieu insolite. Du haut de son piédestal, l’ange, vierge et nu, veille. Au sol, les diables, pervers et fugaces désordonnent le tableau. Une puissante cantatrice dressée sur son char de fer forgé, autour duquel gravite une kyrielle d’enfants de chœur débraillés et bouffons, orchestre cette genèse. Un opéra déambulatoire, espiègle et lyrique qui culmine jusqu’au baptême du public par le feu.
Déambulation de Chars
Alors que le spectacle de rue fait rage, la Compagnie Off, pour mieux revisiter les villes, utilise des emblèmes des champs. Tonneaux, cuves, barriques, montés sur des roues de charrues constituent la trame de leur “cortège”. Conduit par une vingtaine d’hommes recouverts de glaise et animé par sept jeunes filles, les sept fautes capitales, le convoi coule avec force dans les artères de la ville, imposant et hors du temps. L’une trempe généreusement dans un bain de crème pâtissière, l’autre sème des louis d’or, la troisième convoite érotiquement un python, la quatrième brandit son fouet, la cinquième ses plumes, l’avant dernière sort ses griffes jalouses, la dernière, auguste, règne sur le défilé, c’est une diva. Une performance sur fond de flammes, d’irrévérence et d’opéra, qui les conduira vers les enfers…
Avec le Palais des Découvertes, la compagnie Off compose cette fois avec le fragile équilibre de la normalité et de l'anormalité par une mise en situation initiatique, le Palais est un labyrinthe. Découverte de soi, des autres, au delà de ses propres représentations. Revisiter le théâtre forain, proposer une approche singulière de baraque à phénomènes.
Au coeur du “Palais des découvertes”, la Compagnie Off détourne la notion même de “curiosité” : les rôles montreurs/montrés sont inversés. Les “freaks”, ici propriétaires de la baraque foraine, invitent le public à découvrir en un tourbillon visuel et sonore, le corps de l’attraction : son propre reflet. Oscillation entre un jeu jubilatoire (face à face aux miroirs déformants) et une certaine inquiétude. Regards tout d’abord malaisés, puis amusés, enfin captivés. Au fil de l’attraction, les barrières tombent, l’apprivoisement réciproque s’organise. Trop tard ! Le public est “remercié”
Joc, le petit homme de cristal, est bonimenteur et propriétaire de l'attraction. S'élevant sur son trône hydraulique, il s'écrie : " Je vole… je vole, je suis le plus grand du monde ". Sur un piédestal, sa femme, la " grosse-caisse", vend les tickets : " Allons mes chéris, une petite escapade dans la cinquième dimension ? Un voyage au centre de la vie ? ", promenant son énorme poitrine sous le nez des premiers rangs. Leurs filles, les siamoises, placées à l'entrée du Palais, poinçonnent en cadence les premiers billets. À l'intérieur cinq zouaves s'affairent autour du phénomène, plastiquement parfait, " la honte de la famille " : le Palais des Découvertes trouble notre perception des formes… et du fond.
Sur une immense bobine de film, tout droit sortis de la pellicule, deux acteurs s'effleurent, s'enlacent, s'enflamment. Ils évoquent, prise après prise, les plus grandes scènes d'amour du cinéma noir et blanc. Pour chaque scène, les deux acteurs préparent leur final : le plus éblouissant des baisers, fiévreux, superbe. La séquence s'estompe dans une brume intense. Vers le ciel se déroulent, propulsées par des artifices, les bobines encore brûlantes du film : " Les Baisers du Cinéma ".
L’équipe du film est secondée par la "famille Sépia" : Baroques et hors du temps, ces clones éclairés des "temps modernes" sont les laborantins de la production. Ils poursuivent, en direct, leur quête obsédante : la recherche de la couleur. Des nuées de pigments polychromes inondent ces fêlés du cinéma. Le baiser l’emporte : la guerre de la couleur sur le noir et blanc n’aura pas lieu.
L’Opéra c’est l’extravagance, des personnages mythiques, une rencontre des arts, une recherche de l’art total.Et les « Arts de la rue » ? ... Au delà d’être des objets artistiques non identifiés à l’air libre, « La rue » raconte ses récits sur un mode particulier. « La rue » c’est la rencontre privilégiée avec un public, l’invention de dispositifs scénographiques originaux, une génétique où se croisent des arts qui s’ignorent encore. «La rue» est un opéra, une culture qui se nourrit d’air et de liberté.
Tout comme Carmen.
Dans cette arène de métal, fleur de rouille, feuille de cigare, à ciel ouvert, le spectateur est plusieurs en piste. Il est un des facteurs réels autant qu’aléatoires de la représentation.
La configuration à 360° lui offre une liberté absolue de lectures. Il choisit ses propres points de vue, son scénario et deux spectateurs côte à côte ne vivent pas le même spectacle. La cuve est une centrifugeuse de fête foraine, elle donne le tournis. Les silences y sont intenses. Un bruit d’oiseau, une ambulance, un klaxon, le quotidien pénètre un certain au-delà.
La rue est là, avec l’opéra.
Un directeur de cirque las des tracas de la gestion quotidienne s'engage sur la voie du suicide pour basculer au royaume des clowns. Sa dernière trajectoire, douloureuse, fantasmagorique et hasardeuse, se jouera sur une immense roulette de casino. Guidé, malmené par une musique puissante et corrosive, il affrontera nombre de ses fêlures : sa femme, le chef d'orchestre son rival, sa fille cachée Culbuta, son Âme Soeur, la dresseuse d'éléphant qui lui dit l'oracle, et le superbe dompteur d'un couple de siamois, son amour interdit.
Onze musiciens, quatre chanteurs lyriques, cinq garçons de piste sèment le trouble dans ce drame existentiel auquel est convié le public. Clown blanc de cette roulette russe, ce dernier ne sortira pas indemne d'une expérience qui provoque ses propres projections...